Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/366

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Edgard.

Si ces dames veulent avoir l’obligeance de m’accompagner, elles me donneront le signalement des objets… c’est très important !

Gatinais.

C’est ça… allez !…

Madame Gatinais.

Au fait, ça nous promènera.

Edgard, madame Gatinais et Julie sortent par le fond.


Scène XIV

Gatinais, seul

Il est plein d’entrain, ce garçon ! Ah ! çà ! où est Gaudiband ? Il faut que je lui apprenne comment j’ai arrangé son affaire… Je me présente chez notre adversaire l’habit boutonné… Je demande M. de Blancafort… Un monsieur à grosses moustaches se lève, et je reconnais… qui ? le père Tampon !… mon sauveur ! l’ancien propriétaire du club des Alouettes toutes rôties… Il a fait fortune. Naturellement, il a changé de nom… je lui dois la vie, je n’avais rien à lui refuser. Je lui ai fait toutes les concessions qu’il désirait… Nous avons rédigé un petit écrit ; le voici : "Primo : Les statues seront ornées d’une plaque de zinc. Secundo : Le chat…" (Parlé.) Ca, je m’en charge ; j’ai promis de le guérir de sa manie de vagabondage… (Regardant au-dehors.) Justement, le voici qui rôde dans le jardin… (Prenant le fusil, qu’il charge.) Je me suis engagé à lui envoyer une poignée de sel seulement… Où trouver un bourre ? Ah ! la bande de ce journal. (Il bourre par-dessus la poudre.) Maintenant, le sel (Il en prend une poignée dans le saloir, qu’il introduit dans le canon du fusil.) Une seconde bourre ? Qu’est-ce que