Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/385

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Lucette.

Je n’étais pas là, moi !

Gatinais.

Comment ! ce n’est donc pas pour votre compte que vous venez ?

Lucette.

Non, monsieur.

Gaudiband.

Ah ! alors, ce n’est plus drôle !

Lucette.

Je viens pour Catherine, ma sœur. Tout ce que je puis vous dire, c’est qu’elle a du chagrin… qu’elle aime toujours Budor et qu’elle lui pardonne.

Gatinais.

Elle lui pardonne ? quoi ?

Gaudiband.

Raconte, petite, raconte tout ce que tu sais.

Lucette.

Tout ce que je sais, c’est qu’ils étaient pour se marier ensemble… Papa ne voulait pas… maman non plus… et eux, ils voulaient se marier ensemble.

Gaudiband.

Oui… tu l’as déjà dit !

Gatinais, à Gaudiband.

N’interromps pas !

Lucette.

Et certainement ce n’est pas une mauvaise compagnie, Budor… Il a du bien, il a trois vaches et une montre… en or… qui sonne. Voilà tout ce que je sais.