Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/393

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Gatinais.

Moi ? par exemple ! D’abord, je n’ai ni chevaux ni voiture… et puis la façon dont vous quittez vos maîtres…

Poteu.

C’est dommage ; car vous êtes un brave homme… et je ne voudrais pas vous faire de la peine… mais, si la justice m’interroge, il faudra bien que je dise la vérité.

Gatinais, redescendant la scène.

Quoi ? la justice ?

Poteu.

Parce qu’on me fera prêter serment, et, quand j’ai juré, moi… (il lève la main et le pied et crache) c’est sacré !

Gatinais.

Qu’est-ce qu’il chante ?

Poteu.

Tandis que les gens à gages… ça ne prête pas serment contre leurs maîtres. Alors, n’ayant pas prêté serment, je pourrai mentir…

Gatinais.

Mentir ?… Pourquoi ?

Poteu.

Enfin, si on me demande qui est-ce qui a tiré sur Geindard ?

Gatinais.

Geindard ? qu’est-ce que c’est que ça ?

Poteu.

C’est un tailleur, à Antony.

Gatinais, à part.

Le tailleur ! (Haut.) Tu connais donc la personne qui a tiré sur lui ?