Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/427

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Gatinais.

Et votre père qui était furieux…

Lucette.

Il s’est calmé tout d’un coup… Par exemple, je ne sais pas pourquoi… c’est un jour que ma sœur a été malade…

Gatinais, étonné.

Tiens !

Lucette. -Alors, maman a embrassé ma sœur ; papa a embrassé Budor… il a consenti au mariage… et Budor vient tous les soirs à la maison…

Gatinais.

C’est étonnant !

Edgard.

C’est honteux !

Lucette.

Et, depuis ce jour-là, tous les soirs, maman fait des petits bonnets.

Gatinais.

Ah ! j’y suis !

Lucette.

Et ma sœur ne fait plus rien… Quand elle met seulement un pied devant l’autre, maman lui dit : "Prends garde !…" Savez-vous pourquoi ?

Gatinais.

Parbleu !… c’est parce que… Ca ne vous regarde pas.

Lucette.

Et moi, je trime toute la journée à porter du lait, à