Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/429

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Edgard.

Des preuves ! il y en a trop… On ne sait comment les classer… Nous avons d’abord la bourre du fusil…

Gatinais.

C’est connu… Après ?

Edgard.

La balle. On a extrait la balle… c’est une noisette !…

Gatinais.

Eh bien ! qu’est-ce que ça prouve contre Blancafort ?

Edgard.

Cette noisette est la grosse aveline de Bourgogne, à pellicule rouge.

Gatinais.

Oui.

Edgard.

Et il a été constaté que l’accusé était seul à posséder cette espèce à Antony… J’ai fait moi-même une enquête dans tous les jardins… et je ne l’ai trouvée que dans celui de Blancafort.

Gatinais, à part.

Sapristi ! il n’a pas de chance !

Edgard.

Mais je ne sais pas pourquoi je l’appelle Blancafort… son vrai nom est Tampon… Il a tenu autrefois un club mal famé… et vous comprenez, un homme qui change de nom, le tribunal n’aime pas ça !

Il va à la table de droite.

Gatinais, à part.

Il a une platine… ma parole ! Si je ne connaissais pas l’affaire, je croirais que Blancafort est coupable.