Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/77

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Gredane.

Ne parlons pas de cela !… Vous devez commencer à vous ennuyer ici ?…

Eusèbe.

Moi ? Pas du tout ! je m’étends dans mon lit et je pense à elle !… à la comtesse !…

Gredane.

Ah !… D’un autre côté, nous sommes bien petitement logés.

Eusèbe.

Mais non, ma chambre est fort convenable… Ne dérangez personne pour moi, je vous en prie ; je vous demanderai seulement un second oreiller… je ne peux pas dormir la tête basse.

Gredane, à part.

Il ne me comprend pas… je vais lui mettre les points sur les i (Haut.) Voyons, je suis votre ami… faites-moi part de vos projets… Qu’est-ce que vous comptez faire ? Vous ne pouvez pas rester éternellement ici à soupirer !…

Eusèbe.

Comment ! Serait-ce un congé ?

Gredane.

Non ! mais…

Eusèbe.

À la bonne heure, car, voyez-vous, je suis une nature fière, moi !

Gredane.

Je le sais.

Eusèbe.

Fière et aimante… Quand un homme m’a fait du bien, je ne le quitte plus jamais !