Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/79

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Eusèbe.

La vie que je mène ici est trop amère.

Gredane.

Comment ?

Eusèbe.

Je ne gagne pas le pain que je mange, et c’est bien dur pour un homme de cœur !

Gredane.

Ah ! quelle idée !

Eusèbe.

Voyons, occupez-moi !… faites-moi travailler !…

Gredane.

Vous faire travailler. À quoi ?… Si vous saviez arracher les dents.

Eusèbe, simplement.

Oh ! non !… Dentiste, c’est un état qui me dégoûterait…

Gredane, froissé.

Bigre ! Vous êtes bien difficile !…

Eusèbe.

Cherchez-moi autre chose… un travail honorable dans votre intérieur.

Gredane.

Dans mon intérieur, je ne vois pas. (Tout à coup.) Ah !… savez-vous poivrer les habits ?

Eusèbe.

Pourquoi ?

Gredane.

Voici l’été et nous avons l’habitude pour qu’ils ne se mangent pas aux vers…