Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/105

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Madame de Flécheux.

Vous, monsieur ?

Vatinelle, avec un ton de charlatan.

Nous avons plusieurssortes d’assurances. Celle à prime fixe, qui devient mixte ou mutuelle ; c’est la meilleure. Nous avons aussi l’assurance au remboursement différé ; c’est encore la meilleure ! L’assurance proportionnelle, l’assurance simple, double, triple ! Enfin nous avons toutes les assurances.

Courtin.

Vatinelle ! un mot.

Vatinelle, continuant.

Pardon, beau-père, je parle la langue des affaires. Diverses compagnies, sous le patronage des noms les plus illustres de la finance, se disputent la faveur du public. N’en recommander aucune, c’est les recommander toutes ! Il y a la Paternelle, la Fraternelle, la Maternelle, le Phénix, le Soleil, la Garantie, la Prévoyance…

Madame de Flécheux, se levant, ne pouvant plus se contenir, éclate de rire.

Assez ! assez ! monsieur de Vatinelle. Vous m’avez convaincue. (Se levant.) Entendez-vous avec mon homme d’affaires.

Vatinelle.

Très bien, madame, je serai chez vous demain à cinq heures du matin.

Madame de Flécheux, riant.

Ah ! je ne prends pas l’engagement de vous recevoir.

Vatinelle.

C’est bien, je me présenterai à cinq heures et demie.