Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/148

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Mouillebec, apercevant Alidor.

Ah ! vous voilà, monsieur le marquis… je viens de vous donner votre leçon…

Alidor, lui serrant la main.

Merci, père Mouillebec…

Mouillebec.

Nous avons notamment conjugué le verbe guérir… et si vous m’aviez fait l’honneur d’assister à la classe, vous sauriez que guérite se dit d’une petite cabane en bois servant à abriter MM. les militaires !

Alidor.

Père Mouillebec, je vous vénère ! mais votre latin… il m’ennuie comme la soupe à l’oseille !

Mouillebec, éclatant.

Il croit que je lui parle latin ! Mais, malheureux !…

Alidor.

Et puis faut que j’aille m’habiller… je vais mettre mon beau gilet à ramages.

Il remonte prendre son fusil.

Montdésir, bas à Mouillebec, qui va pour suivre Alidor.

Restez… j’ai à vous parler !

Ensemble

Air de J. Nargeot

Montdésir

Mais vraiment sa sagesse
M’étonne et me fait peur ;
Rarement la jeunesse
Eut autant de candeur.

Alidor

En ces lieux je le laisse