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Scène II
Mouillebec, Alidor, Madame Taupin
Alidor, toujours en cuisinier, tenant un poulet non plumé à la main. Il a l’air mélancolique, porte la main sur son cœur et pousse un énorme soupir.
Heu !… que je l’aime ! Bonté divine ! que je l’aime !
Madame Taupin.
Plus bas, donc !
Mouillebec.
Il nous fera assassiner !
Alidor.
Ne craignez rien… Amour, mystère et cuisine !… voilà ma devise ! (Soupirant.) Heu ! j’ai rêvé d’elle toute la nuit !
Madame Taupin.
Vraiment ?
Alidor
Air d’Haydée.
Je l’admirais !
Je l’adorais !
À ses genoux je répandais des larmes…
Puis, souvenir rempli de charmes,
Je la pressais tendrement sur mon sein !
Mais le jour vint…
C’était, hélas ! mon traversin !
Il va s’asseoir sur le banc à droite.
Madame Taupin, à Mouillebec.
À la bonne heure ! Il a un cœur, lui, tandis que vous…