Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/229

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Alidor.

Oh ! non, pas vous ; ce sera pour moi… pour moi seul !… au fond des bois ; je mêlerai mes soupirs d’amour aux roucoulements des bêtes féroces !…

Mouillebec, se levant.

Voyons, calmez-vous… calmez-vous !… Ne parlons plus de ça ! Il est neuf heures… Voulez-vous que nous prenions une petite leçon ?

Alidor, à lui-même.

Du pain noir… et son cœur !

Mouillebec.

Tenez, nous allons nous régaler d’un joli petit verbe déponent…

Alidor, passant à droite.

Non ! je ne veux plus lire que la Cuisinière bourgeoise… et la Nouvelle Héloïse !

Mouillebec, insistant.

Rien qu’un petit… sur le pouce ?…

Alidor.

Père Mouillebec, je ne voudrais pas vous contrarier… mais M. Track attend ses bottes…

Mouillebec.

C’est juste !… Allons, du courage ! et rappelez-vous cette parole de Cicéron : Sapientia… (S’interrompant.) Est-elle-de Cicéron ?

Alidor.

Allez-y !… il vous ficherait une raclée !

Mouillebec.

J’y cours !… il en serait capable, l’orang-outang !

Il entre dans le pavillon en emportant les bottes.