Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/23

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Amélie.

Y a-t-il de l’indiscrétion, monsieur, à vous demander où vous puisez des renseignements si précis ?…

Jules.

C’est bien simple… et, si vous voulez me promettre de me pardonner…

Anna, vivement.

Oh ! de grand cœur.

Amélie, bas.

Tais-toi donc !

Jules.

J’ai donné vingt francs à votre concierge pour qu’il m’avertît de l’arrivée de M. Courtin.

Amélie, à part.

Pour un homme timide !

Anna à part.

Il a corrompu le concierge ! faut-il qu’il m’aime !

Amélie.

Monsieur, mon père sera sans doute très flatté des sacrifices que vous avez faits pour être le premier à lui rendre visite.

Jules.

Ah ! M. Courtin a été si bienveillant pour moi !…

Amélie.

Oui, sans doute… Mais est-ce bien à lui seul que cette visite s’adresse ?

Jules, embarrassé.

Comment ?… je ne comprends pas…

Anna.

Ma sœur sait tout… C’est une alliée !…