Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/237

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Alidor.

Ecoutez ça ! (Effeuillant la fleur.) Je l’aime… un peu… beaucoup… normément.

Rosa.

Eh bien, c’est convenu ! normément !… Après ?

Alidor.

Maintenant, nous allons voir si vous m’aimez, vous !

Il tire une autre marguerite de son sein.

Rosa.

Vous allez encore plumer celle-là ? (Lui arrachant sa marguerite.) Voyons… êtes-vous un homme sérieux ?

Alidor.

Mais…

Rosa, allant voir au fond et redescendant à droite.

Il y a bal ce soir pour la fête de Trouville… M. Track se couche de bonne heure… j’ai une forte envie de pincer un cotillon… je vous emmène !…

Alidor, joyeux.

Vous avec moi ! moi avec vous !

Rosa.

Nous boirons du punch, du bordeaux… du champagne ! (À part.) Ca le grisera !

Alidor.

C’est que je n’ai jamais pincé de cotillon…

Rosa.

Vous ne savez pas danser ?

Alidor.

Non… mais je vous en prie… donnez-moi une leçon…