Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/340

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Scène VI

Criqueville ; puis Antoine
Criqueville, seul.

J’ai un équipage et une dot !… c’est-à-dire je l’aurai demain… C’est égal… l’homme est une bien drôle de mécanique ! dire qu’il suffit d’un petit morceau de sucre… Est-ce que je suis comme ça, moi ? allons donc !

Antoine, entrant.

Ouf ! je n’en puis plus !

Criqueville.

Antoine !… Eh bien, et ta marchande de gâteaux ?

Antoine.

C’est une usurière… je l’ai flattée jusqu’à la barrière de Roule… Voilà tout ce que j’ai pu accrocher… un plaisir !…

Il en fait une boulette et l’avale.

Criqueville.

Diable… mais c’est un succès !

Antoine.

Bien léger !… Tiens ! vous fumez ! Monsieur, donnez-moi votre bout.

Criqueville.

Eh ! tu m’ennuies !

Antoine, à part.

Nous allons voir ! je parie qu’y me le donne !

Criqueville.

Dis donc… en ton absence, je me suis donné une voiture…