Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/385

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Madame Darbel.

On le voit !… Ah ! mon Dieu ! mais vous portez des odeurs ?

Montdouillard, avec contentement.

Tant soit peu !… tant soit peu !…

Flavigny, à part.

C’est à ouvrir les fenêtres… et à le prier de passer !…

Montdouillard.

C’est une eau que je fais composer exprès pour moi… l’eau Montdouillard… Allez chez Lubin, mon parfumeur… il ne vous en donnera pas.

Flavigny, à part.

Je l’espère bien.

Montdouillard.

J’aime à m’en arroser quand je vais dans le monde… c’est bien porté… et ça enivre les femmes !

Madame Darbel.

Les femmes ?

Flavigny.

Voilà un pluriel qui paraîtrait fort singulier à votre prétendue.

Montdouillard, vivement.

Est-ce qu’elle est arrivée ?

Madame Darbel, avec reproche.

Avant vous, monsieur !

Montdouillard.

C’est la faute de mon coiffeur… Je cours implorer mon pardon.

Il sort précipitamment par la gauche.