Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/61

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Vatinelle, au marchand.

Laissez cela !… je passerai demain.

Le Marchand.

Très bien, monsieur ! ça ne presse pas !

Il sort.

Courtin.

C’est chevaleresque, ce que vous faites là… mais stupide !… car avec cinq cents francs par mois.

Vatinelle.

Je croyais vous avoir dit que je les refusais.

Courtin.

C’est encore mieux ! Avec rien par mois !… Payer des cachemires de deux mille cinq cents francs… Ah ! à moins que vous n’ayez l’intention de travailler… avec vos petites mains !… Voyons, Vatinelle ! vous êtes jeune, vous jouissez d’une bonne santé… pourquoi ne chercheriez-vous pas une place ? Et alors ; foi de Courtin ! je passerai l’éponge sur le passé… je pardonnerai tout… tout ! même vos faiblesses… parce que, quand on travaille, on peut s’amuser, on peut…

Vatinelle.

Avoir des maîtresses ?

Courtin.

Oui… C’est-à-dire non !… Vous me faites dire des sottises ! Adieu !… Cherchez une place !… cherchez une place !…

Il sort par le fond.