Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/84

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Amélie.

Dites plutôt que vous avez peur de vous parjurer !

Vatinelle.

Comme vous voudrez. (Il remet son pince-nez et consulte ses notes.) "Exercice d’avril…"

Amélie.

Assez, monsieur !… je ne me prêterai pas plus longtemps à cette odieuse comédie !

Vatinelle.

Je n’insiste pas… Il me reste à vous remettre ces quatre mille francs à compte sur les loyers de votre maison… Le concierge… votre concierge ! ignorant ma destitution, vient de me les apporter à l’instant, je me suis permis de les encaisser… Les voici… Comptez, madame !…

Il les lui remet.

Amélie, les prenant.

C’est bien !

Vatinelle.

Comptez donc… Vous ne voulez pas ?… Alors je compterai moi-même. (Reprenant les billets.) Permettez ! (comptant.) Un, deux, vous regardez, madame ? trois, quatre. C’est parfaitement exact.

Il les lui redonne.

Amélie, les froissant.

Merci !

Vatinelle.

Maintenant, madame, permettez-moi de former des vœux pour que M. votre nouveau gérant accroisse rapidement votre fortune… Il connaît les bonnes valeurs, les placements sûrs et avantageux. Je vous souhaite beaucoup d’Orléans, considérablement de Lyon…

Amélie.

Assez, monsieur !