Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/129

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Gargaret.

Je ne vois pas…

Muserolle.

Tâte-moi bien… parce que les balles… on en est criblé… et on ne s’en aperçoit que le lendemain.

Gargaret.

À qui le dis-tu ? J’en ai reçu deux dans ma devanture de boutique, et je ne m’en suis aperçu que huit jours après… Mais penses-tu que le marquis t’ait reconnu dans cette course insensée ?

Muserolle.

Non !… Je suis tranquille maintenant : il est évident que s’il m’avait reconnu, il serait déjà ici…

La voix du marquis, au-dehors.

Le coquin ! le brigand ! je le tuerai ! .

Gargaret, il va à la table à droite.

Mais c’est lui !

Muserolle, écoutant.

Oui. (Apercevant la redingote qu’il vient d’ôter.) Oh ! ma redingote !… il la reconnaîtrait ! (Il. jette vivement la redingote sous la table.) Maintenant, du calme… Jouons aux dominos… As-tu un jeu de dominos ?

Gargaret.

Non.

Muserolle.

Quelle baraque !