Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/15

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Dupaillon.

J’obéis… et pourtant j’ai encore tant de choses à vous dire… Je vous écrirai ! Je vous reverrai à la mairie.

Blanche.

Oui, allez ! allez ! (Dupaillon disparaît par le fond.) Enfin il est parti.


Scène II

Blanche, Lucie ; puis Un Domestique ; puis Gargaret
Lucie, entrant par le pan coupé de droite.

Bonjour, ma tante.

Blanche.

Comme tu es belle !… Eh bien, commences-tu à t’habituer un peu à M. Gargaret, ton prétendu ?

Lucie, soupirant.

Pas, beaucoup ; c’est M. Albert que j’aurais voulu épouser !

Blanche.

Encore M. Albert… un je ne sais qui.

Lucie, vivement.

Mais c’est le neveu de mademoiselle Bodin, ma maîtresse de pension… Nous avions tous les quinze jours de petites soirées… avec des gâteaux… il n’en manquait pas une.

Blanche.

Cela prouve qu’il est gourmand, voilà tout… Et c’est à la suite de ces réunions qu’il s’est cru autorisé à écrire à ton oncle pour lui demander ta main.