Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/157

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Attendez la suite... Chaque matin, en me rendant au gaz... je m'arrêtais dans une petite boutique, aux abords de la porte Saint-Denis...

Bouchencoeur

Connu !...

Grandcassis

Je donnais mon sou, j'avalais ma brioche... c'était réglé !... Mais voilà qu'un jour... je fouille à ma poche... c'était le 31 du mois.

Bouchencoeur

Aïe !...

Grandcassis

Pas un radis !...

Bouchencoeur

Oui, le 31 n'est généralement pas la Saint-Radis; ça me rappelle qu'un jour en omnibus...

Grandcassis, l'interrompant

Ça m'est égal !... la marchande, une forte brune... pas jeune... me dit d'un petit air mielleux : «  Monsieur, vous êtes une pratique... ne payez qu'à la semaine... »

Bouchencoeur

Ah ! c'est une brave femme !...

Grandcassis
Attendez la suite. Bientôt, je pris au mois, puis au trimestre, puis au semestre... Je régalai tout le monde... les passants... les imbéciles... Je vous aurais rencontré...
Bouchencoeur, touché

Oh!... cher ami!...

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