Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/214

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Scène IV

Bouchencoeur, seul

Elle sonnera ! diable ! (allumant une bougie sur la cheminée) Cocotte est une rose. mais une rose du Bengale qui se souvient de son soleil! (regardant autour de lui) Personne ! profitons de ce moment de solitude pour procéder à mon petit maquillage... (il s'approche de la console à gauche et s'accommode) D'abord, une couche de blanc... après, une couche de rouge... et ensuite je me dessinerai quelques veines. Le visage de l'homme est comme un appartement : il faut de temps à autre boucher les crevasses et rafraîchir les peintures !... j'ai envie de me planter un petit signe sur la lèvre... (la sonnette de gauche s'agite avec impatience) Mazette! déjà! (criant) Voilà! voilàl. où est ma crème de riz?. (La sonnette s'agite avec impétuosité) Voilà ! Voilà ! Sapristi !...est-ce qu'elles sont toutes comme ça, à Argenteuil?... Vite ! ma coiffure !...

Il ôte sa perruque et la peigne.




Scène V

Bouchencoeur, Cocotte
Cocotte, entrant par le fond

Enfin ! j'ai pu m'échapper !...

Bouchencoeur, se retournant

Hein? elle!... on n'entre pas !

Il remet vivement sa perruque à l'envers.

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