Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/413

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Pérugin.

Vraiment ! et avec qui ?

Madame Carbonel.

Ah ! un mariage inespéré… un million de dot… le fils de M. Duplan.

Pérugin, à part.

V’lan !

Madame Pérugin.

Oh ! mes compliments bien sincères, cette nouvelle me cause une joie !…

Madame Carbonel, lui serrant la main.

Oh ! je le sais… ma bonne madame Pérugin !…

Elles se lèvent.

Madame Pérugin, à son mari.

Félicitez donc madame…

Pérugin.

Certainement… je suis on ne peut pas plus heureux.

Madame Carbonel.

Les deux jeunes gens se sont vus ce soir pour la première fois… mais ils se conviennent déjà !… elle est si jolie, ma fille ! une tête de Raphaël !

Madame Pérugin.

Oh ! c’est bien vrai !…

Madame Carbonel.

En ce moment, ils valsent ensemble… c’est un plaisir de les voir… Vous permettez ?…

Elle remonte pour regarder dans le salon.

Pérugin, bas, s’approchant de sa femme.

Dis donc, puisque le mariage est à peu près conclu… il ne faut plus y penser.