Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/426

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Madame Carbonel, avec énergie et marchant sur lui.

Mais qui vous parle de M. Maurice ? Voyons, répondez !

Pérugin, très ahuri.

Moi ?… Je ne sais pas… c’est ma femme qui a eu l’idée… mais je n’y suis pour rien… ça ne me regarde pas.

Il disparaît.


Scène XIII

Madame Carbonel ; puis Carbonel
Madame Carbonel, seule, très agitée.

Je suis jouée !… et elle m’a fait faire l’éloge de sa fille ! et, comme une sotte, j’ai donné dans le piège !… Oh ! elle me le payera… (Apercevant son mari qui entre.) Carbonel… sais-tu ce qui se passe ?

Carbonel.

Non… je viens de jouer aux dominos…

Madame Carbonel.

On veut nous voler notre gendre !

Carbonel.

Ah bah ! qui ça ?

Madame Carbonel.

Les Pérugin…

Carbonel.

Allons donc ! c’est impossible… des amis !

Madame Carbonel.

Quand on a une fille à marier, il n’y a pas d’amis… je l’apprends trop tard.