Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/432

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Scène XVI

Madame Pérugin, Maurice
Maurice, avec effort.

Quelle réponse dois-je porter à mon ami, madame ?

Madame Pérugin.

Mais vous paraissez souffrir ?

Maurice.

Oh ! ce n’est rien ! un peu de contrariété… la chaleur du bal.

Madame Pérugin, à part.

Il l’aime ! (Haut, lui montrant un siège, et s’asseyant sur le confident de droite.) Monsieur Maurice, je vais vous parler avec la plus entière franchise… Il est vrai qu’un moment, nous avons pensé à ce mariage… mais, s’il faut vous l’avouer, l’état d’architecte ne nous flattait que médiocrement… Vous comprenez… le plâtre… les maçons… Il nous semblait, à tort, peut-être, que Lucie, avec son esprit, ses grâces, son éducation, pouvait prétendre à devenir une femme du monde…

Maurice.

Et du meilleur monde !

Madame Pérugin.

Certainement, M. Jules Priès est un excellent jeune homme…mais ses goûts sont simples et bourgeois… il ferait un excellent mari pour Berthe…

Maurice.

Tiens… c’est une idée ! mais, au point où en sont les choses…