Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/54

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le paquet de cannes, qui se compose de trois cannes ; la première ne se dévisse pas, la seconde est une canne à pêche ; la troisième renferme un billet. Il met les trois cannes sur la cheminée. Bruit. Il sort par la droite.


Scène III

Gargaret ; puis Un Domestique

Aussitôt que Muserolle est sorti, Gargaret paraît à la porte de gauche. Il porte un pet-en-l’air et un foulard de nuit sur la tête. Il frotte une allumette-bougie qu’il garde allumée entre ses doigts tout en parlant.

Gargaret.

Je suis inquiet… Pourquoi tout à l’heure, en me réveillant, n’ai-je plus trouvé ma femme dans la chambre nuptiale ? Serait-elle indisposée ? Dame !… l’émotion… pauvre enfant ! Ce que m’a dit le marquis me trotte dans la tête… Avoir pour belle-mère une dame qui se promène sur la corde… c’est raide ! Quelle heure peut-il être ?… (Allant à la pendule.) Onze heures ! sapristi ! Je me croyais encore au milieu de la nuit. (Il sonne.) Et le marquis qui doit venir déjeuner ce matin avec la dot.

Le Domestique, entrant.

Monsieur, a sonné ?

Gargaret.

Oui… Pourquoi n’ouvrez-vous pas ?… Il fait grand jour.

Le Domestique.

Monsieur m’avait défendu d’entrer avant qu’il eût sonné…

Il ouvre les volets ; grand jour au théâtre.