Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/71

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Dupaillon, bas au marquis.

Il est insupportable.

Muserolle.

Messieurs, j’ai un ami… un homme honorable, qui est trompé par sa femme… J’ai trouvé ce matin un billet adressé à son audacieuse moitié et enfermé dans une canne.

Dupaillon, à part, effrayé.

Hein ! je suis pincé !

Muserolle.

Maintenant, la question est bien simple… Doit-on le dire au mari, à Z ?

Dupaillon, à part.

Ah çà ! il est fou !

Muserolle.

Qui est-ce qui demande la parole ?

Le Marquis se levant.

Messieurs, comme les oeufs sur le plat demandent à être mangés chauds…

Muserolle, faisant asseoir le marquis.

Non ! vous n’êtes pas dans la question.

Dupaillon, se levant avec colère.

Messieurs, c’est révoltant !

Muserolle.

Quoi ?

Dupaillon, avec colère.

On nous demande s’il faut le dire au mari… C’est révoltant ! La vie privée doit être murée ; d’ailleurs, on n’a pas le droit de venir troubler le bonheur d’un homme satisfait