Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/88

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Muserolle, avec galanterie.

Je pense que vous avez engraissé et que vous êtes magnifique…

Blanche.

Le marquis vous a tout à l’heure annoncé une nouvelle.

Muserolle, vivement.

Qui m’a transporté de joie !

Blanche, étonnée.

Ah bah !

Muserolle.

J’aime bien mieux cela ! Ca ne me regarde plus !…

Blanche.

Comment ?

Muserolle.

C’est lui qui endosse tout, puisque vous portez son nom… Moi, j’ai passé la main.

Blanche, à part.

Il prend bien la chose.

Muserolle.

Et même, s’il faut vous l’avouer… en vous regardant… il me pousse des idées…

Blanche.

Que voulez-vous dire ?

Muserolle.

Mon Dieu, je ne sais comment vous expliquer… il y a dans la littérature française certains ouvrages qu’on a lus dans la jeunesse… et qu’on aime à relire dans l’âge mûr. Ainsi Corneille, Molière, les Femmes savantes… (Finement.) On aime toujours à relire les Femmes savantes.