Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/19

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Martin.

Fulbert ?

Agénor.

Oh ! non ! mais je ne sais pas si au choix…

Martin.

Le reste est donc bien terrible ?

Agénor.

Mon Dieu, ça n’a l’air de rien… As-tu vu aux Français le Supplice d’une femme ?

Martin.

Oui, une femme qui n’aime plus son amant et qui se remet à aimer son mari.

Agénor.

Retourne la chose et tu as le supplice d’un homme. (Allant à la cheminée.) Un amant qui se met à aimer le mari et à ne plus aimer la femme.

Martin.

Que c’est bête ! Il n’a qu’à la lâcher.

Agénor.

Si tu crois que c’est facile, de lâcher une femme romanesque !

Martin.

Ca ne m’a jamais gêné.

Agénor.

Comment t’y prenais-tu ?

Martin.

Très simplement. Je portais alors un léger gazon, car j’étais déjà chauve ; au moment le plus… lyrique, j’ôtais ma perruque, la petite me flanquait à la porte en m’appelant : "Vieux déplumé !…" et bonsoir !… libéré !…