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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/404

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OLIVIER, bas.

C’est un peintre… un de mes amis…

MADAME DE TREMBLE, à Olivier après avoir lorgné Robert.

J’aime beaucoup les artistes… Vous me le présenterez ?

ROBERT, à part.

On dirait qu’elle me lorgne !

MADAME DE TREMBLE.

Je viens pour vous dire qu’il me sera impossible d’assister à votre soirée…

OLIVIER, contrarié.

Ah ! et pourquoi ?

ROBERT, à part.

L’Opéra !

MADAME DE TREMBLE.

Un cas de conscience… je vous en fais juge… Vous connaissez M. de Tremble ?

OLIVIER.

Non… je me suis présenté plusieurs fois pour lui faire ma visite…

DE GRANDGICOURT.

C’est comme moi… je ne le connais pas, ce cher ami !

MADAME DE TREMBLE.

Il n’est jamais chez lui… c’est l’activité même… Hier, je suis sortie… j’ai chiffonné dans les magasins… j’ai acheté une robe qui arrivait de Lyon… comme échantillon… M. de Tremble l’a trouvée si jolie, qu’il est parti immédiatement pour Lyon, afin de faire briser le métier… Il ne veut pas la voir sur le dos d’une autre femme…

OLIVIER.

Oh ! c’est magnifique !