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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/406

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DE GRANDGICOURT.

Une histoire touchante… Madame va au-devant de son mari qui arrive ce soir de Lyon…

DE JONSAC.

Ah bah !

DE GRANDGICOURT.

Connaissez-vous M. de Tremble ?

DE JONSAC.

Beaucoup… c’est un homme charmant !

OLIVIER.

Et un mari modèle ! il est allé à Lyon tout exprès pour faire briser un métier afin que madame ne voie sa robe sur le dos de personne. (À la comtesse.) N’est-ce pas ?

MADAME DE TREMBLE.

Mon Dieu, oui !

DE GRANDGICOURT.

C’est admirable !

DE JONSAC, à part.

Allons ! elle est très-gentille pour moi… quoique séparés depuis trois ans… c’est peut-être à cause de cela… (Haut.) Mon compliment, madame, vous méritez à tous égards d’avoir un mari pareil… un phénix, à ce que je vois !

MADAME DE TREMBLE.

Oh ! il a bien aussi ses défauts !

DE JONSAC.

Qui n’a pas les siens ? Mais, quand on aime bien sa femme, l’amour efface tout… (Bas.) Il y a six mois que je n’avais eu le plaisir de vous rencontrer.

Grandgicourt est allé au canapé avec Robert et Olivier.
MADAME DE TREMBLE, bas.

J’ai voyagé !