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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/417

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LA BARONNE.

Vous vous en seriez bien gardé…

GRANDGICOURT.

J’attends aussi madame de Tremble… la princesse Douchinka, M. et madame de Millancey… J’ai été leur témoin il y a six mois…

LA BARONNE.

Alors, je ne vous demande pas si M. Jonsac viendra…

GRANDGICOURT.

Ça ne fait pas question… Il est devenu l’ami du mari… et le cavalier de madame…

LA BARONNE.

On commence à en parler… on s’étonne d’autant plus de sa conduite que le bruit a couru, il y a quelque temps, qu’Olivier s’était battu pour lui…

GRANDGICOURT.

C’est vrai !… Il paraît qu’un soir, au cercle, on parlait de la vie un peu mystérieuse de Jonsac… Un monsieur qui se trouvait là prétendit que Jonsac, qui se donne comme célibataire, était parfaitement marié…

LA BARONNE.

Ah bah !

GRANDGICOURT.

Et qu’au bout de quelques mois, ses mauvais procédés envers sa femme avaient provoqué une séparation… Il ajouta que, si Jonsac tenait à Paris un certain rang, il le devait à sa victime qui avait acheté son repos et sa liberté au prix d’une pension de trente mille francs…

LA BARONNE.

Est-ce vrai ?