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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/439

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MADAME DE TREMBLE.

Un moment… Nous avons si peu d’occasions de nous trouver ensemble… Figurez-vous qu’en sortant de chez moi… on m’a remis un papier timbré… Mais je vous ennuie…

JONSAC.

Ça ne fait rien… Continuez.

MADAME DE TREMBLE.

Il paraît que c’est un parfumeur dont j’ai oublié de payer la note depuis deux ans… Il me poursuit pour deux mille francs.

JONSAC.

C’est un faquin ! (saluant pour s’en aller.) Allons, comtesse…

MADAME DE TREMBLE.

Ça vous gênerait donc beaucoup de me prêter ces cent louis ?

JONSAC.

Je vous avoue que dans ce moment…

MADAME DE TREMBLE.

Soyez tranquille… Je vous ferai un billet.

JONSAC, vivement.

Oh ! non !

MADAME DE TREMBLE.

Pourquoi !

JONSAC.

Comtesse, le tribunal m’a condamné à vous servir une pension de trente mille francs par an… C’est un compte rond… Je vous en prie, ne nous lançons pas dans les fractions… cela compliquerait nos écritures.