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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/452

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baccarat… je ne savais pas ce que c’était… et j’ai perdu vingt-cinq louis… Une demoiselle !

GRANDGICOURT.

Consolez-vous… puisque je les ai payés pour vous…

LAURE.

Mais je vous les dois… J’ai des dettes, à mon âge ! que dira maman ?

Elle pleure.
GRANDGICOURT`, à part.

Elle est encore plus gentille quand elle pleure ! (Haut.) Pleurez toujours… mais ne vous faites pas de chagrin !

LAURE, pleurant.

Si vous croyez que c’est agréable d’avoir des créanciers !

GRANDGICOURT.

Soyez tranquille !… nous ne vous enverrons pas d’huissier… je suis trop heureux… parce que, si je pouvais vous dire… (Avec élan.) Mademoiselle, le premier jour où je vous vis…

ROBER, qui est entré, tousse fortement.

Hum ! hum !

GRANDGICOURT, à part.

Encore cet animal-là !… (Haut.) Tenez, mademoiselle, passons par ici.

ROBERT, le retenant.

Pardon ! j’aurais un mot à vous dire…

GRANDGICOURT.

Plus tard… je suis en affaires.

ROBERT.

Non… tout de suite… (À Laure.) Mademoiselle, votre mère vous cherche.