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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/454

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en cessant vos assiduités auprès de mademoiselle Laure.

GRANDGICOURT.

Vraiment ?

ROBERT.

C’est une prière… que je vous intime.

GRANDGICOURT.

Et si je n’y fais pas droit… qu’arrivera-t-il ?

ROBERT.

Oh ! rien… Connaissez-vous les nouveaux embellissements du bois de Vincennes ?

GRANDGICOURT.

Non !…

ROBERT.

C’est une chose à voir… et je serais bien heureux de vous en faire les honneurs… J’irais vous prendre un matin avec deux de mes amis… vous auriez les vôtres… je vous conseille d’amener aussi un médecin.

GRANDGICOURT.

Un médecin ! pour quoi faire ?

ROBERT.

C’est une société… Nous reviendrons par le polygone et nous pourrons essayer la portée de mes pistolets.

GRANDGICOURT.

Un duel ? (À part.) Mais je ne l’ai pas invité. (Haut.) Et voilà, jeune homme, ce que vous inspire la vue de ces bocages, le spectacle de la nature… décorée de capucines et de saucissons… Vous êtes donc altéré du sang de vos semblables ?

ROBERT.

J’ai dit.