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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/460

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DOUCHINKA.

Alors reposons-nous. (Elle indique une table à droite près de laquelle ils s’asseyent.) Garçon, qu’est-ce que vous avez ?

JULES, à part.

Comment ! elle va souper ?

LE GARÇON.

Foie gras… chaud-froid de volaille avec truffes, jambon d’York… homard… pâté de Pithiviers.

DOUCHINKA.

C’est bien… donnez-nous un peu de tout cela. (À Jules.) Je souffre de l’estomac.

MADAME DE TREMBLE, entrant, à elle-même.

Il m’a dit : « La première table, à droite. » (S’approchant du bosquet.) M. Olivier !…

JONSAC, se levant et saisissant la main.

Non… Edmond !

MADAME DE TREMBLE, à part.

Mon mari !

JONSAC.

Enchanté, madame ! il paraît que nous allons souper ensemble… c’est une bonne fortune pour moi ; mais veuillez donc prendre la peine de vous asseoir.

MADAME DE TREMBLE, s’asseyant.

Merci… je n’ai pas faim !

JONSAC.

Je comprends… la surprise… Quand on compte sur un convive et qu’un autre… Mon Dieu, comtesse, que vous êtes jolie, ce soir ! (Madame de Tremble sourit.) Ah ! cela vous fait sourire… À la bonne heure !… Voyons ! vous accepterez bien une tranche de foie gras avec un verre de champagne ?