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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/465

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JOSEPH.

Je vais voir, madame. (À part.) Quelle figure ébouriffée !

Il sort par la gauche.
LÉPINOIS.

Ah çà ! de quoi s’agit-il ?… me diras-tu pourquoi tu nous amènes ici dès l’aurore ?

MADAME LÉPINOIS.

Huit heures… vous appelez ça l’aurore ?… mais cela ne m’étonne pas. (Bas, à son mari.) La débauche se lève tard !

LÉPINOIS, à part.

Elle me garde rancune… (Haut.) Mais enfin pourquoi cette visite matinale à nos enfants qui dorment ?

MADAME LÉPINOIS, bas.

Chut ! tout à l’heure… pas devant Laure.

LAURE, à part.

Je n’ai pas encore osé avouer à maman la perte de mes vingt-cinq louis… et les dettes de jeu se payent dans les vingt-quatre heures !

MADAME LÉPINOIS.

Laure… est-ce que tu ne vas pas dire bonjour à ta sœur ?

LAURE, d’un ton très-doux.

Je veux bien, maman… je ferai tout ce qui te fera plaisir… et à papa aussi…

LÉPINOIS, à part.

Quel charmant caractère !

LAURE, à part.

C’est pour les préparer.

MADAME LÉPINOIS.

Va, mon enfant.