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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/472

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GRANDGICOURT.

Deux petits orphelins, que nous avons adoptés… l’un est dans la marine… et l’autre dans le notariat.

LÉPINOIS, se levant.

Enfin, ils sont casés ?

GRANDGICOURT.

Le second, le notaire… est un excellent sujet… marié sérieusement… avec des enfants aussi.

MADAME LÉPINOIS.

Alors, ma fille serait grand’mère… bien obligée !

GRANDGICOURT.

Madame, laissez-vous fléchir ?

LÉPINOIS.

Et d’ailleurs, qu’est-ce qui n’a pas eu ses petites faiblesses ?… Moi-même je…

MADAME LÉPINOIS.

C’est bien, monsieur, on ne vous demande pas vos mémoires.

GRANDGICOURT.

Je n’ajouterai plus qu’un mot… J’aime mademoiselle Laure… et, le jour du contrat, je m’engage à lui constituer par préciput, une rente de cinquante mille francs.

LÉPINOIS.

Cinquante mille livres de rente dans la corbeille !

MADAME LÉPINOIS.

Certainement, monsieur, nous sommes très-flattés de votre demande… mais ma fille est trop jeune.

GRANDGICOURT.

J’attendrai, madame.