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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/485

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OLIVIER.

Voyons, ma chère, ne faisons pas de mélodrame… c’est un genre que je déteste… Qu’avez-vous à me reprocher ?

LÉPINOIS, à part.

Il va s’enferrer !

OLIVIER.

Quelques attentions d’un homme bien élevé, auprès d’une jolie femme, quelques galanteries banales…

MADAME LÉPINOIS, éclatant.

Banales !… un baiser !…

OLIVIER, surpris.

Comment ! vous savez ?…

THÉRÈSE.

Oui, monsieur, j’étais là !…

OLIVIER.

Et vous avez pris au sérieux une plaisanterie ?…

LÉPINOIS.

De salon !

OLIVIER.

D’ailleurs, un baiser sous le masque n’a rien de compromettant… c’est une sorte d’hommage familier… un compliment des lèvres… où le cœur n’est pour rien.

LÉPINOIS.

Pour rien du tout !

OLIVIER, s’asseyant près d’elle, sur une chaise.

Il serait temps cependant de laisser de côté vos scrupules de petite bourgeoise effarouchée… et de prendre un peu le diapason du monde dans lequel vous êtes entrée