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le Maine ne fut plus qu’un comté de la province. Après la conquête de l’indépendance, il est resté partie du Massachussets, quoique les anciens souvenirs ne fussent pas éteints, et enfin, en 1820, il est redevenu un État séparé.

Nous en avons fini avec ces faits peu intéressants qui entourent le berceau des colonies de l’est. Il ne nous reste plus, pour achever l’histoire de la Nouvelle-Angleterre, qu’à conduire le Massachussets jusqu’à la révolution de 1688. Nous l’avons laissé de côté pour suivre cet essaim de colonies qui sortit de son sein.

Mais, avant de rentrer dans cette étude particulière, constatons le résultat de nos recherches : c’est que toutes ces colonies, animées d’un même esprit, soutenues par une même croyance, élevées dans les mêmes idées, dévouées aux mêmes institutions, forment bien réellement un peuple d’un caractère prononcé et d’une physionomie distincte. Malgré des nuances dans le gouvernement, c’était bien une seule et même race qui habitait toute la Nouvelle-Angleterre. Partout nous avons trouvé ces puritains jaloux de leur religion et de leur liberté, esclaves de la coutume, indépendants de l’autorité, habitués dès le premier jour à se gouverner eux-mêmes, n’attendant rien de la mère patrie, et se défiant même de sa protection ; en somme un peuple tout républicain par ses mœurs et ses institutions, plus