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qu’il appartient de fournir aux frais de l’école. On réunit tous les habitants, et on leur fait voter une taxe sur la propriété pour le budget scolaire de l’année. La commune, pour ce qui concerne l’enseignement, est divisée en un certain nombre de districts, suivant sa grandeur et sa population, et dans chaque district il y a un comité d’éducation qui reçoit une part de l’impôt, suivant le nombre des enfants qu’on élève. C’est ce comité qui choisit l’emplacement de l’école, nomme le maître et désigne les livres et les méthodes, à moins qu’il ne s’en remette au maître en ce point ; en deux mots, c’est le comité qui répond à la commune du bon état de l’enseignement. Il y a dans chaque district une école avec deux classes, l’une pour les petits enfants, tenue d’ordinaire par une femme ; l’autre tenue par un homme, pour apprendre aux enfants plus âgés la lecture, l’écriture, l’arithmétique, la grammaire, l’histoire et la géographie.

Quant à l’enseignement religieux, il n’est point donné dans l’école payée par l’État ou la commune, et il était difficile qu’il en fût autrement dans un pays partagé entre tant de sectes diverses, et qui se disputent les esprits.

Sans juger ce système sous le point de vue technique, je me contente de signaler, comme résultat acquis, un grand avantage et un grand inconvénient. L’inconvénient est le peu de stabi-