ment de la Caroline du sud, venait de compléter le nombre célèbre des treize colonies.
Chacune de ces plantations, fondée par une charte distincte, avait eu un peuple et des lois particulières, dont nous avons fait l’histoire. Mais, il y avait entre les émigrants, et par conséquent entre leurs institutions la plus grande ressemblance ; car, après tout, hommes et lois étaient sortis de la vieille Angleterre, laissant derrière eux la féodalité et l’aristocratie, mais emportant comme des pénates la liberté civile et la liberté religieuse.
Ce sont ces caractères généraux qu’il nous faut rapprocher, pour comprendre comment une révolution pouvait prendre pour but l’union intime de treize États souverains. Et en même temps il nous faut insister sur les institutions particulières qui distinguaient ces États indépendants, pour sentir quels obstacles présentait cette union, et de combien de ménagements (ménagements qui sont restés dans la Constitution) il fallut user pour amener le résultat qui a fait depuis un demi-siècle, qui fera dans l’avenir la grandeur de l’Amérique.
Blackstone, le plus judicieux des jurisconsultes que l’Angleterre ait produits dans le siècle dernier, et qui ressemble beaucoup à Pothier pour la netteté du jugement, la clarté des divisions, la limpidité du style, Blackstone étudiant l’administration in-