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SEPTIÈME LEÇON
rappel de l’acte du timbre. — nouvelles taxes. — lettres d’un fermier de pensylvanie. — non-importation.


Le 13 mai 1766 on apprit en Amérique que l’acte du timbre était révoqué ; la joie fut universelle. Les noms de Pitt, de lord Cambden, du colonel Barré étaient dans toutes les bouches. La Caroline du Sud vota une statue à Pitt ; New-York en éleva une à Pitt et au roi. La Virginie vota une statue au roi, et un obélisque où seraient gravés les noms de ceux qui, dans le Parlement d’Angleterre, avaient défendu la liberté. À Boston, ce furent des illuminations sans fin ; l’arbre de la liberté eut une lanterne à chaque branche. On paya les dettes des prisonniers civils et on les mit en liberté. Hancock donna au peuple un tonneau de madère et un feu d’artifice[1]. Heureux d’être sorti vainqueur d’une crise terrible, on se comparait à Joseph, vendu par ses frères, et racheté d’une éternelle servitude. La chaire retentissait des louanges de l’homme d’État qui avait pris en main la cause de la justice. On faisait partout des vœux pour son bonheur et sa santé.

« C’est à vous, Pitt, s’écriait Mayhew, l’orateur populaire,

  1. Lossing, Amer. Revol., I, p. 473.