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entre la ville et le pays ; et que si les soldats commençaient les hostilités, ou touchaient à la propriété privée, on repoussât la force par la force.

Le Congrès recommanda aussi de transporter les munitions militaires hors de la ville, et de préparer un refuge pour y conduire les femmes et les enfants en cas de nécessité.

Cela était suffisant pour New-York ; le Massachusetts demandait un secours plus efficace. Le 26 mai, le Congrès, invoquant la situation critique des colonies, les actes du Parlement, le sang versé, l’arrivée prochaine de renforts anglais, déclara que, « pour défendre les colonies et les mettre à l’abri de toute tentative à main armée, afin d’exécuter les actes du Parlement, il fallait placer les colonies sur le pied de défense.

En d’autres termes, le Congrès levait une armée.

Mais en même temps, et pour ne pas se départir de cette ferme modération qui faisait leur force, les délégués résolurent de présenter une dernière pétition au roi, dans laquelle il serait inséré « que des mesures seraient prises pour ouvrir une négociation afin d’accommoder les malheureuses disputes qui existaient entre la Grande-Bretagne et les colonies[1]. »

Faire une adresse au roi semblait chose inutile à un grand nombre des membres du Congrès, on ne pouvait douter qu’elle ne fût refusée ; mais il y avait des gens qui avaient une foi plus robuste, et Dickinson fut chargé encore une fois de rédiger une adresse[2], qui fut remise

  1. Pitkin, I, 330.
  2. Ramsay, Amer. Rev., I, 213.