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QUINZIÈME LEÇON
déclaration d’indépendance — 4 juillet 1776.

Le Congrès de 1775 avait placé l’Amérique dans une situation qui n’était ni la paix ni la guerre ; c’était une défensive menaçante, une opposition armée. En même temps que le Congrès faisait un dernier et impuissant appel à l’humanité du roi d’Angleterre, à la justice du peuple anglais, et qu’il protestait une dernière fois de son désir de conserver l’union entre les deux pays, Washington arrivait devant Boston pour y prendre le commandement de l’armée du Massachusetts, premier et faible noyau de l’armée continentale. Quatorze mille hommes mal armés, sans uniforme, ayant à peine de la poudre, enrôlés à court terme, et partant quand ils étaient instruits, c’est avec ces faibles ressources qu’il fallait bloquer Boston[1].

Mais ces hommes étaient des patriotes, et déjà la guerre avait commencé. Dans un engagement plus sérieux que celui de Lexington, à Bunker-Hill, aux portes de Boston, on avait appris aux Anglais qu’ils avaient devant eux, non pas des lâches, mais des citoyens

  1. Lord Mahon, VI, 67.