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alors, et j’ai la confiance qu’ils se trompent aujourd’hui.

Dès le dix-septième siècle, on trouve cependant un essai d’union entre les Colonies ; mais c’est une union limitée et qui ne comprend que les plantations du Nord. Là, tout est commun : foi, mœurs, idées, lois, intérêts ; c’est partout le même esprit ; la division des provinces est géographique, rien de plus ; l’unité est si grande que l’histoire et la politique réunissent toujours ces différents États sous le nom de Nouvelle-Angleterre. C’est un même peuple et un même pays, ce qui explique son influence et sa force aux États-Unis.

Vous vous rappelez que, dès l’année 1643, les colonies de Massachusetts, Plymouth, Connecticut et New-Haven se réunirent pour se défendre contre les incursions des Indiens et les entreprises des Hollandais de la Nouvelle-Belgique. Les planteurs formèrent une ligue, offensive et défensive, qu’ils déclarèrent perpétuelle, et ils prirent le nom de Colonies unies de la Nouvelle-Angleterre.

Suivant les articles de la Confédération, chaque Colonie conservait la juridiction exclusive sur son propre territoire ; mais, en cas de guerre, offensive ou défensive, chaque membre de la Confédération devait fournir des hommes et de l’argent en proportion de sa population.

    d’établissements, diversité de chartes et de gouvernements, opposition d’intérêts, rivalités et jalousies mutuelles, rendaient toute union chimérique. C’est en 1768 qu’il réimprimait pour la quatrième fois cette prophétie, qui allait être démentie par l’événement.