Page:Laboulaye - Histoire politique des États-Unis, tome 2.djvu/92

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blie l’homme qui un jour a été la voix du pays. C’était, dit-on, le simple écho du sentiment national, il a dit ce que chacun pensait. Oui, mais il a eu le courage de le dire ; sans ce mot magique qui a rompu le charme, qui sait si le sommeil ne durerait pas encore ? L’ingratitude ne convient pas aux peuples ; ils ont besoin de grands hommes ; ils ont plus besoin encore de ces obscurs serviteurs, de ces soldats qui risquent tout, sans espoir et sans ambition, pour soutenir ou relever le vieux drapeau.