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féodal. °Droit canon. °Droit criminel. Droit commercial. Etudes des sciences politiques e administratives. Procédure d’exécution et de partage. Seconde étude des Pandectes. Examinatoria et disputatoria sur les parties de la science déjà étudiées. Sur l’ordre à étabitr entre ces divers enseignements, voyez, du reste, ce qu’on a dit plus haut.


septième et huitième semestre

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°Relatoria. Practica. Études d'administration, de statistique, de législation financière, qui, lorque les circonstances et la nécessité l’exigent, peuvent se placer aussi dans la troisième année. Histoire littéraire de la jurisprudence, Hermeneutique du droit romain, Medicina forensis. Continuation des examens et des conférences.

Du reste, que la durée d’études soit de trois ou quatre ans, on recommande expressément de suivre, surtout dans le premier semestre, des leçons de mathématiques et de philologie. Les premières aiguisent l’intelligence et exercent le raisonnement, les dernières maintiennent en communication avec l’antiquité classique, dont l’étude est un préservatif certain contre la routine et contre l’hébétement de l’esprit.

Quiconque se présente devant la Faculté pour soutenir l’examen doit prouver, par les certificats des professeurs, qu’il a suivi les cours désignés par un ° dans les deux plans d’études[1].

À ce système large et bien combiné qui en donnant à l’étudiant de sages conseils, dirige son choix sans gêner sa liberté, opposons le système de l’enseignement officiel.

Il semble au premier abord que là où l’État se charge de régler l’enseignement, d’en déterminer l’objet et la marche (mission qui n’est pas de son ressort assurément ; qu’il s’assure de son esprit, voilà son droit et rien de plus), il semble dis-je que tout devrait être calculé avec soin pour obtenir le meilleur résultat scientifique ; devrait y avoir sur ce point des usages, des traditions invariables ; car un enseignement qu’on changerait brusquement tous les cinq ou six ans, non-seulement trahirait un défaut d’organisation, mais encore accuserait chez les directeurs des études une légèreté et une absence de principes déplorable.

A-t-on en France quelques principes, quelques idées arrêtées sur l’objet de l’enseignement et le meilleur ordre à suivre ? Je m’en rapporte au tableau ci-joint, et ne veux point faire de critique. Qu’ajouterais-je d’ailleurs à l’éloquence des faits ?

  1. Extrait du Jahrbuch der deutschen Universitœten, t. II, p. 373 et suiv.