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Page:Labourieu, Chevalier - Physiologie de l'ivrogne, 1862.pdf/13

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d’ailleurs, quelque vigoureusement constitués qu’ils aient été par une nature généreuse, ils tombent terrassés par les boissons fermentées. Alors leur estomac s’appauvrit, leurs digestions deviennent laborieuses, la dyspepsie, l’odieuse dyspepsie s’empare d’eux ; ils en souffrent cruellement, le matin, surtout, à l’heure du réveil, au saut du lit ; mais c’est alors surtout, aussi, qu’ils éprouvent le besoin de boire, un besoin si invincible que, quoique les premières gorgées de liqueurs qu’ils avalent répugnent si violemment à leur organisme que souvent ils les rejettent, les malheureux se forcent pour ingurgiter le breuvage corrosif. Et ils se montrent bien autrement courageux que quand il leur faudra, dans un instant, peut-être, prendre une potion calmante ordonnée par le médecin !