Aller au contenu

Page:Labourieu, Chevalier - Physiologie de l'ivrogne, 1862.pdf/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 22 —

damne l’ivrogne. Combien plus repoussante serait la peinture, si nous présentions ce misérable dans les ténébreuses horreurs de son âme, dans ses fatals rapports avec ceux qui l’environnent, avec sa famille, avec les pauvres enfants auxquels, en leur donnant le jour, inocule, en un sang gâté, son funeste vice.

IX

L’ivrognerie est la passion la plus meurtrière des sociétés modernes. Nous ne sommes pas surpris que quelques fanatiques, épouvantés de ses conséquences, aient voulu la combattre par des décrets attentatoires à la liberté individuelle.

Depuis que, sous Louis XIV, on a commencé à distiller l’alcool, et depuis surtout que la