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Page:Labourieu, Chevalier - Physiologie de l'ivrogne, 1862.pdf/8

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tion, si elle ne devenait habituelle et facile, nous agirions peu, lentement ; la vie passerait en essais et en efforts. Si, par exemple, à chaque pas que nous faisons, nous délibérions notre direction et cherchions notre équilibre, nous ne marcherions guère plus que l’enfant qui travaille à marcher ; mais la marche est, de bonne heure, une habitude, une action qui s’accomplit sans avoir besoin d’invoquer l’intervention continue de la volonté. Il en est ainsi de bien d’autres actes, qui, moins volontaires encore, finissent par être en nous mécaniques, automatiques, étrangers, en quelque sorte, à notre personnalité. En avançant dans la vie, une partie notable de notre activité échappe à notre connaissance, sort de la sphère de la liberté pour entrer dans celle de l’habitude, et devient comme fatale ; le